Relier le protocole hypnotique à la problématique de l’enfant

Vous-êtes vous déjà demandé comment relier la problématique pour laquelle l’enfant vient vous voir en séance et ce que vous allez bien pouvoir faire avec l’hypnose pour l’accompagner?

Bon, déjà, je le redis ici même si vous allez me trouve lourde à force de le répéter mais le premier truc à faire est bien évidemment de prendre le temps de soigner la qualité de la relation avec l’enfant et son parent avant de vous focaliser sur « mais qu’est ce que je vais bien pouvoir lui faire faire? »

Cela étant dit, concrètement, l’enfant vient vous voir parce qu’il a un problème et vous… des outils censés lui changer la vie.

Un poil raccourci comme point de vue mais concrètement, c’est ce qui se passe et qui met souvent les collègues en difficultés. C’est d’ailleurs ce qui fait qu’on voit régulièrement des questions sur les groupes FB qui demandent LE truc à faire pour tel ou tel problème.

En fait, si vous regardez bien, chaque protocole que vous utilisez a toujours plus ou moins la même structure, la même histoire:

  1. un problème est là dont je ne veux plus
  2. ce problème, c’est une solution que j’ai probablement créée inconsciemment à un moment de ma vie où je ne savais pas faire autrement. L’occasion d’aller à la rencontre de ce problème en utilisant les sous-modalités par exemple
  3. entre temps j’ai grandi, j’ai changé, j’ai évolué
  4. aujourd’hui ce problème (qui est en fait un solution périmée d’hier), n’est plus en phase avec qui je suis. J’ai de nouvelles ressources et j’ai besoin que tout à l’intérieur de moi (tête/coeur/corps) intègre que je n’ai plus besoin de cette solution parce qu’aujourd’hui elle me casse les pieds
  5. je vais chercher de nouvelles ressources/stratégies/solutions, plus en phase avec le moi d’aujourd’hui

Ok je caricature un peu. Mais réfléchissez à vos dernières séances. On est à peu près tout le temps sur une structure de cet ordre-là.

Et à partir de là, mais peu importe le protocole en fait!

Parce c’est une histoire que vous racontez à l’enfant. En partant de cette structure là, vous allez pouvoir explorer ce qui se passe pour lui sur le plan conscient et inconscient.

Et pour ça, posez des questions. À l’enfant bien sûr sur ce qui se passe consciemment pour lui, mais aussi à son problème directement en passant par l’état d’hypnose.

Amusez-vous à questionner directement le problème d’un ado après avoir écouté ses réponses conscientes à lui… recadrage et effet whaou garantis!

Vous pourrez aussi vérifier les éventuels bénéfices secondaires en allant questionner plus précisément l’étape 4.

Parfois, le regard porté sur ce qui était un problème et qui pouvait générer beaucoup de colère ou de tristesse changera complètement en allant échanger avec le problème en question à l’étape 2.

En vous appuyant sur cette structure (qui est à adapter bien sûr hein, pas de recette magique je vous le rappelle au cas-où), vous pourrez utiliser n’importe quelle technique parce que vous saurez comment lui attribuer du sens.

Et quand on peut utiliser n’importe quelle technique pour n’importe quel problème, on se sent plus libre d’en changer quand on voit que l’enfant n’adhère pas à ce qu’on propose, on n’a moins peur de ne plus savoir quoi faire puisqu’on peut adapter tout ce qu’on a à disposition pour avancer.

Tiens, par curiosité, en quoi les dernières techniques que vous avez utilisées s’appuient-elles sur cette structure là?

Leave A Comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.